Dans le cadre des « mémoires de la seconde guerre mondiale », des témoins viennent raconter la déportation aux élèves du collège et du lycée Paul Duez.

 

Le jeudi 29 novembre, Oscar Marchant et Christian Tesson viennent à la rencontre des élèves.

M. Marchant est né en 1923. Il a été arrêté en 1944 pour faits de résistance et déporté au camp de Sachsenhausen (à 30 km de Berlin). Christian Tesson, fils d'Albert Tesson, vient raconter l’expérience de son père, arrêté et déporté lui aussi en 1944. Tous deux évoquerons jeudi après-midi auprès d’élèves de 3e et de 1ère le train de Loos, « le grand drame de la déportation dans le Nord - Pas-de-Calais ». Le 1er septembre 1944 l’armée allemande quitte Lille ; mais c’est aussi le jour où s’organise la déportation de 871 détenus, regroupés à la prison de Loos et transportés en gare de Tourcoing. Les détenus sont amenés, entre 5 h 30 et 17 h 30, par camions, à la gare de Tourcoing. Ils seront entassés à 80 voire 90 par wagon …Ce fut l’un des derniers, sinon le dernier, des grands convois de déportés vers les camps nazis. Il fut aussi l’un des plus meurtriers.

 

Le lendemain, le vendredi 30 novembre , Mr Paul Niedermann, « ancien enfant interné et sauvé » vient rencontrer les élèves des 1ères générales du lycée Paul Duez au théâtre de Cambrai.

Mr Niedermann a eu un parcours atypique.

Né en 1927, d’origine allemande, impliqué dans la communauté juive, il a été déporté en France en 1940 au camp de Gurs dans les Pyrénées. Il a vécu dans des conditions de vie effroyables : le manque d’hygiène, la malnutrition, la maltraitance, les rats ou encore les latrines l’ont particulièrement marqué.

En 1941, aidé par l’OSE (œuvre de secours aux enfants), il s’évade. Il pèse alors 32kgs pour 1m60.  

En 1942-1943 : il va de cachette en cachette et il se retrouve à la colonie d’Izieu. Il passe à Grenoble dans un réseau de résistance des éclaireurs.

Eté 1943, il passe en Suisse.

Après la guerre, il devient journaliste et s’occupe d’enfants juifs.

Ses deux parents sont morts en déportation (sa mère à Auschwitz et son père à Majdanek).

En 1987, il participe en tant que témoin au procès de Klaus Barbie notamment au sujet des enfants d’Izieu : pour la première fois il témoigne et raconte son histoire.

Depuis il consacre sa vie à partager son expérience, il va à la rencontre des jeunes et répond à leurs questions. C’est ainsi qu’il nous sensibilise au devoir de mémoire.



Texte réalisé par les élèves de 1S2 dans le cadre du projet citoyen.